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Open house - Cut in the middle.

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Angouleme,  2017 

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La maison n’a plus de porte. La maison est coupée en deux. La maison est moitié nuit, moitié jour. Elle a été disséquée. Elle a été éventrée. Et les plantes y rentrent comme elles veulent.

Dans la conversation des ampoules, éclot la forme d’un visage. Fais tes devoirs, dit le visage à son enfant. Et les ampoules nourrissent ce souvenir passé. Et les ampoules discutent entre elles sans s’arrêter, elles discutent entre elles pour ne pas laisser le visage s’en aller.

Et les plantes fouillent le fer pour reprendre de la force. Et les plantes jettent leurs filets pour reconstruire le vide. Et les plantes tissent leur lien, sans renoncer. Des allées et des chemins, des allées et des venues se tissent en même temps que les cordes qui poussent du plafond. Le souvenir est suspendu. Le temps est arrêté, le temps flotte, le temps est pendu.

 

Et la géométrie se rebelle contre un vide menaçant. Et la géométrie déploie toutes ses verticales, toutes ses horizontales, toutes ses diagonales. Et elle essaie de lutter contre le temps.

Les meubles sont empaillés dans leur chute.

 

Le souvenir est venu par cette ligne blanche, comme une douleur, comme un bonheur. Une famille est engouffrée. Les murs, leurs confidents, racontent leur histoire, sans s’arrêter.

 

Est-ce que tu vois maintenant ce visage ? Dis moi, est-ce que tu vois son nez, est- ce que tu vois son œil ? Souviens toi de ce visage. Souviens toi de lui.

Parenthèses. Ruine vivante. Murs habités. Bois de chair. Seconde d’éternité. Suspension. Meubles empaillée dans leur chute. Le temps n’est plus … Oblique.

 

L’herbe frôle comme une caresse cette vie passée, et grandit de fidélité. Souvenir, solitude, silence. Poussière qui parle. Poutres résistantes et courageuses. Ampoules, témoignages. Ensemble, préservation.

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Traduction:

 

The house no longer has a door. The house is cut in two. The house is half night, half day. She was dissected. She was disembowelled. And the plants fit in as they want. In the conversation of the bulbs, the shape of a face blossoms. Do your homework, the face says to his child. And the light bulbs nourish this past memory. And the bulbs chat with each other without stopping, they chat with each other so as not to let the face go away. And the plants dig into the iron to regain their strength. And the plants cast their nets to rebuild the void. And the plants weave their bond, without giving up. Alleys and paths, comings and goings are woven together with the ropes that grow from the ceiling. The memory is suspended. Time is stopped, time is floating, time is hanging.

 

And geometry rebels against a threatening void. And geometry deploys all its verticals, all its horizontals, all its diagonals. And she's trying to fight against time.

The furniture is stuffed in its fall.

 

The memory came through this white line, like a pain, like a happiness. A family is engulfed. The walls, their confidants, tell their story, without stopping.

 

Do you see that face now? Tell me, do you see his nose, do you see his eye? Remember that face. Remember him.

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Parentheses. Living ruin. Inhabited walls. Flesh wood. Second of eternity. Suspension. Furniture stuffed in their fall. Time is no longer ... Oblique.

 

The grass brushes this past life like a caress, and grows in fidelity. Remembrance, loneliness, silence. Talking dust. Strong and courageous beams. Light bulbs, testimonials. Together, preservation.

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